Qui enseigne ?
Qui enseigne ?
Adolescent, je me révèle thérapeute et mystique dans l’âme.
Tout se déclenche à 13 ans, suite à une voix forte qui s’impose à moi, par sa clarté limpide et indiscutable. Elle me dit : «Connais-tu Dieu ?». Je balbutie, et suis bien obligé d’admettre que non. Elle poursuit : «Veux-tu le connaître ?». Il m’apparaît alors évident que «oui», que c’est que je souhaite vraiment.
Ma quête devient centrale, et je suis irrésistiblement attiré vers les expériences spirituelles. Je me mets à méditer et expérimenter tout ésotérisme et tout phénomène énergétique qui me tombent sous la main. Tout y passe : les états modifiés de conscience, la suggestion, la voyance, les auras, les esprits, les guides, les anges, la clairaudience, la clairaction, les sons, les couleurs, les elixirs, les chakras, la radiesthésie, etc... Deux mentors m’aident à cela jusqu’à mes 18 ans, l’une voyante et l’autre guérisseur, tous deux méditants. Je me passionne, j’explore et me laisse distraire dans l’entre-deux-mondes.
Parallèlement, je masse, reboute intuitivement et impose les mains.
A 17 ans, je vis un kenshô majeur (expérience transitoire de satori / illumination) au sein d’une correspondance amoureuse épistolaire avec une étudiante bordelaise. Je me trouve projeté dans un état indescriptible de plénitude et d’amour inconditionnel pour tout être, durant 6 mois entiers. Je n’en découvre la cause qu’après l’Eveil, mais cet aperçu magistral des possibilités de la Conscience m’encourage dans ma quête.
Après mes études d’ostéopathie, qui me permettent de comprendre la biomécanique des arts rebouteux, je poursuis par 3 années de théologie à Paris. J’y rencontre ma femme Frédérique, une belle de coeur qui m’aide à voir combien l’approche intellectuelle de Dieu est desséchante et sans issue. Je vis heureusement en marge des cours, dans la bibliothèque, les couloirs et ma chambre monastique, de nombreuses extases dans l’Esprit, dont une provoque un réveil foudroyant de kundalini.
Une fois ma licence en théologie et en relation d’aide spirituelle et psychologique en poche, je rentre dans ma région natale. J’ouvre un cabinet thérapeutique au pied du Jura, et prend parallèlement un poste d’enseignant en théologie pratique (prière, méditation et contemplation) au sein de l’Eglise protestante. Jugé trop oecuménique et avant-gardiste par le conseil ecclésiastique, je suis congédié 2 ans plus tard, et me concentre sur les arts guérisseurs.
En 2002, je fonde l'Institut Supérieur de Reboutement, école où sont formés en 2 à 4 ans des rebouteux et des magnétiseurs professionnels. Je m’applique à moi-même toutes les techniques de guérison des blessures et traumas que j’enseigne, ainsi que les méthodes de libération karmique.
A 37 ans, malgré une paix intérieure grandissante, j’ai toujours la sensation d’errer spirituellement, même si lors de ma rencontre avec Uesu san, un maître spirituel réalisé préalablement guérisseur au Japon, celui-ci me confie que je suis en bonne voie et que j’arrive sur le seuil.
A cette époque, seuls les silences entre les mots d’Osho me paraissent assez consistants. Je ne retiens pas les discours, mais savoure les silences.
L’année suivante, je suis les conseils d’Eckhart Tolle. Ma cuisine et ma tasse de thé deviennent mon terrain de jeu privilégié dans le vécu du moment présent. La sérénité stable s’installe enfin en dehors de la méditation assise, et une procédure judicière inopinée m’oblige à m’y centrer profondément. Je sens alors cet Eveil tant convoité juste là, à portée de main.
Cet été-là, swami Nardanand Tirth, un yogi réalisé maître du shaktipat yoga, me prend pour sannyasin (moine laïc et disciple). Constatant l’activité avancée de kundalini en moi, il me transmet les secrets de sa lignée, et me confirme que je me tiens juste devant la porte.
En novembre, le raz-le-bol m’emporte. Je suis fatigué de chercher, de pratiquer toute cette ascèse. J’ai l’impression que rien ne se produit et suis sur le point de tout abandonner. J’ouvre alors un livre de koâns zen, et tombe sur cette pépite du maître chan Yoka :
« Le moine connaît la doctrine,
Mais la doctrine suprême,
C’est de ne rien rechercher.»
Ca y est ! C’est le tilt. Je comprends que je dois lâcher toute cette quête. Le point de maturation est atteint, je lâche, j’arrête tout ça. J’abandonne cette recherche ; je me laisse enfin aller. Je comprends ce que Bouddha Gautama avait vécu suite à ses 6 ans d’acétisme intense : il avait lâcher-prise, s’était remis à manger des aliments interdits, et cette relaxation profonde lui avait permis d’être absorbé peu après dans le Nirvana, de réaliser Celui qu’il avait toujours été.
Les 5 mois suivants se passent paisiblement, puis je me sens poussé à aller voir Claudette Vidal, une éveillée canadienne. Et là, le 24 mars 2012, lors d’un de ces exercices d’expérimentation de l’Être, la bascule dans l’Eveil se produit enfin !
La réalisation de ma nature profonde s’impose. Le Ciel s’ouvre. Je vois que tout est constitué à la fois de vide et d’amour, que même les murs de béton crêpi de ma chambre d’hôtel en sont totalement saturés, que je suis Un et Tout en même temps. Je ris, ou le Tout rit en moi, ce qui revient au même ! L’Evidence si simple a toujours été sous mon nez : tout est Divin !! Je me lève, et la sérénité du Soi, le samadhi naturel, s’établit enfin.
Depuis, mon quotidien se passe dans la présence de l’Être, dans les soins au cabinet, le développement et la transmission des arts guérisseurs, et la guidance des chercheurs.
Libre de toute appartenance religieuse et de tout dogme, je propose des retraites spirituelles pour aider chacun à mieux vivre, à trouver sa voie, se libérer des automatismes pesants de son ego, et à découvrir les accès à sa nature Divine, son paradis intérieur.
Ma femme Frédérique, par ses compétences d’âme, son observation fine, son intuition poussée et son avancée personnelle, m’y assiste précieusement. Outre ses qualités de coeur et ses connaissances théologiques, elle est formée au conseil conjugal & familial, à l’ennéagramme, et poursuit sa propre mystique dans l’unité à la nature.
Jôji, accompagné de Frédérique
« En présence d’un maître, l’important n’est pas de l’écouter,
Mais d’écouter sa Présence de tout votre être.
C’est dans ce silence que se produit la transmission,
de Coeur à Coeur. »
Jôji